La carrière de Mary J.Blige est parfaitement gérée et il y a toujours ce rapport essentiel à sa vie, qui tient en haleine ses fans et qui finalement la définit. Alors qu’elle racontait son divorce et sa peine dans l’opus précédent “Strenght Of A Woman”, elle passe à une autre phase cette fois. En effet, c’est de nouveau la MJb enjouée, qui chante la liberté et les bienfaits de l’amour. Comme toujours, après la dépression, il y a une sorte de lumière. C’est comme un nouveau “Just Fine” ou même un “Family Affair”. Dans l’idée et le stade de sa vie, c’est plus ou moins la même chose. Ce qui change ici, c’est qu’elle choisit musicalement de retourner vers quelque chose de très disco 70’s, avec une vraie influence gospel. C’est assez inédit dans sa carrière, car hormis sur “Fever”, elle est toujours restée à bonne distance du son disco. Le titre est sympathique, catchy et il lui permet de se “renouveler” sans frustrer son audience, car le public adulte qu’elle vise comprendra tout à fait ce titre, aussi bien au niveau des influences, qu”encore une fois, au lien, qu’elle fait avec sa vie personnelle, sans jamais l’expliciter. L’amour gagne sur les peines, l’amour est roi et même quand on a mal, quand on est au plus bas, on peut survivre, se relever et chanter encore, danser encore.
C’est assez facile comme filon, mais c’est le sien et elle l’exploite a merveille. En plus, c’est très malin de sa part de repartir vers la disco/ soul, car encore une fois, ce sera un numéro 1 dans les charts R&B, mais en plus, sachant qu’elle aura bientôt 50 ans. Elle entame calmement et sereinement sa seconde partie de carrière. Mariah et plusieurs autres devraient en prendre de la graine, car son socle suit. Elle avait la meilleure première semaine R&B en 2017 et cet album a fait un meilleur démarrage que le projet commun de Beyonce et Jayz. En plus, cette fois, elle a quitté Capitol Records, ( qui s’occupe toujours très mal des artistes R&B) et est chez Republic, la promo sera sans doute meilleure.
Welcomeback Aunty!
[Chronique] Mary J. Blige rassure sa base avec « Strength of a Woman ».