Il en a fallu du temps, mais elle est finalement là. Janelle Monaé annonce qu’elle va livrer “Dirty Computer”, son troisième album , qui arrivera donc 3 ans après l’excellent ” The Electric Lady” qui ne fut pas reconnu à sa juste valeur. On avait peur qu’elle cède à la facilité et se conformise comme avec “Yoga”, mais que Nenni. Avec les 2 premiers singles du disque, on entre directement dans la zone caviar.
“Make Me Feel” avec sa vibe 80’s rappelle avec brio le meilleure de Prince, pour un clip glamour et déjanté à la fois. Elle est à la fois sex, fait evoluer son image, tout en restant cette fille un peu étrange et singulière qu’on a aimé au début.
Le second single “Django Jane” est plus dans la tendance hip hop vu qu’on le retrouve en train de rapper sur une instrumentale souflul et psychédélique. Rien de révolutionnaire dans la formule. Une pointe de Kendrick lamar dans le flow, mais ça fonctionne. On prend plaisir à l’écouter.
C’est un poil moins fou que la Monaé des premiers jours, mais ça reste rafraichissant. Elle garde son identité visuelle et on arrive toujours à la reconnaitre musicalement. “Make Me Feel” reste la chanson la plus aboutie, pas radiophonique pour un sous en 2018 au vu de toutes les daubes qui sont diffusées… mais avec un peu de chance, de bons lives peuvent l’aider à s’y faire une place.
C’est en tout cas tout le mal qu’on lui souhaite, en attendant le reste de l’opus.