Quand Sam Smith a explosé aux yeux du monde avec le tube “ Latch” du groupe Disclosure il y a peu près un an, nous étions tous ravis de découvrir ce timbre de voix absolument extraordinaire et riche en nuances. Il a ensuite poursuivi l’aventure avec l’excellent” la La” de Naughty Boy puis un EP court où on retrouvait notamment des perles comme ” Nirvana ” ou encore ” Safe With Me“.
L’heure du premier album solo ” In The Lonely Hour” est finalement arrivée et on a senti dès les 2 premiers singles, une sorte de tassement. ” Money On My Mind” et le très beau ” Stay With Me“ ont beau être efficaces et bien écrits, ils sont déjà plus classiques notamment le second. On a senti que le label est passé par là et a exigé qu’il prenne un son plus posé, plus pop adulte qu’on retrouve tout le long du projet. La volonté d’en faire un Adèle masculin s’est poursuivi jusque dans le thème global de l’album qui est une longue lettre d’amour à quelqu’un qui ne l’a jamais aimé en retour. Sachant qu’il avoue lui-meme n’avoir jamais été en relation avec quiconque, sa naïveté et sa fraicheur auraient pu être touchantes dans un tel parti pris mais ce n’est pas réellement le cas.
“In The Lonely Hour “est un projet bien trop grave et ça se ressent sur bon nombre de titres. On a souvent l’impression que le garçon – bien que très talentueux vocalement – revêt des vêtements trop grands pour lui. “ Leave Your Lover“, ” Life Support” et surtout la rythmée ” Like I can” sont à ranger aux cotés des singles parmi les meilleurs moments du disque qui dans ses tendances pop/variété vogue trop souvent entre du Susan Boyle et du Josh Groban. C’est agréable mais ça reste un peu pâle, ça manque de surprise et on ne peut s’empêcher d’avoir une pointe de déception quand on connait les enormes capacités de ce garçon.
12.5/20.
Le single ” Lay Me Down” avec John Legend.