Se faire un nom  et être une crédible lorsqu’on sort d’une émission de télé réalité n’est pas toujours chose aisée. C’est pourtant ce qu’a réussi il y a  4ans de cela Fantasia  Barrino avec son second opus.  Eponyme et  notamment porté par le titre «  When I See You », l’album nous dévoilait la vraie facette de la chanteuse qui s’exprimait aussi bien sur les up tempos urbains de Kwame que sur des ballades  un poil rosé aiguillées par un Babyface ou une Missy Elliott.

Cette année, après une télé réalité -censée lui redorer son image- elle nous revient avec Back To Me. Un opus annoncé  depuis quelques mois par le titre Bittersweet : Porte d’entrée 90’s épicée de soul pour un opus où ont tous aussi bien été rappelés Rico Love, Novel, Jim Jomsin, Los Da Mystro que Chuck Harmony, d’ailleurs responsable de ce nouveau succès radio  au gout aigre doux pour la diva herbe.

On ne peut pas dire que Back To Me opère sur ses auditeurs l’effet quasi –enchanteur  qu’avait eus son prédécesseur  (qui avait lui l’avantage de succéder à un  premier essai assez pauvre et convenu). C’est une Fantasia beaucoup  moins libre et excentrique qu’on retrouve ici  et si cet état de fait pousse à une certaine déception première : Dans l’ensemble, on reconnaitra que l’opus  se tient assez bien.

La chanteuse a fait le choix de se cantonner aux mid tempo r’n’b, tantôt à tendance pop, bientôt à tendance soul  et si les premiers sont souvent assez génériques : Certains tels que Falling In Love Tonight, Le grower  Who’s Been loving You ou encore le single Buzz Even Angel’s tirent assez bien leur épingle du jeu même si ça qualitativement, ça reste encore anecdotique face à la seconde catégorie.

Barrino confirme en effet son sens aigu du son urbain et de la musique de l’âme en général. De Collars Greens and Corn Bread – qui est jolie une ode aux classiques des 70’s- passant par le poignant Teach Me ou encore l’impétueux mais non moins délicieux duo avec Cee-Lo.   C’est en tout en classe qu’elle pose  ses titres qui marquent l’évolution logique sur laquelle elle était attendue  nous laissant par la même occasion frustrés quand au fait que l’album entier ne suive cette direction.

Dommage mais compréhensible en ces temps où il est de plus en plus difficile pour des talents dans son genre de conserver leurs contrat. On n’a pas plus qu’à lui souhaiter d’avoir des ventes suffisamment solides pour pouvoir s’explorer pleinement et sereinement par la suite…. C’est en tout cas bien parti et ce n’est pas le bon choix de second single, –seul up tempo festif de l’album– «  Man Of The House » qui devrait entacher ce projet.

13/20.